Aleksandar Petrović est un réalisateur et scénariste yougoslave, né le 14 janvier 1929 à Paris où il est mort le 20 août 1994. Comptant à partir des années 1960 parmi les cinéastes serbes les plus connus, et membre de la Vague noire yougoslave, Aleksandar Petrović a vu deux de ses films nommés à l'Oscar du meilleur film étranger à Hollywood: Tri en 1966 et J'ai même rencontré des Tziganes heureux en 1967. Ce dernier film lui a également valu le grand prix spécial du jury et le prix FIPRESCI de la Critique internationale à Cannes. En 1979, le prix du meilleur film de l’histoire du cinéma yougoslave est attribué à J’ai même rencontré les Tziganes heureux, par les critiques et les artistes yougoslaves rassemblés sous l'égide de l’Institut du film yougoslave. En 1962, Aleksandar Petrović est nommé professeur à l’Académie de cinéma, théâtre et télévision de Belgrade. Il tient la chaire de la mise en scène. En 1969, Aleksandar Petrović est nommé chevalier de l'ordre des Arts et Lettres par le gouvernement français, recevant sa décoration des mains d’André Malraux, dernier ministre de la Culture du général de Gaulle. Ce fut la première fois qu’un cinéaste yougoslave était ainsi reconnu. Pendant de nombreuses années il a été le président de l’Association des cinéastes yougoslaves. Il a également été un des fondateurs et membre de l’Académie européenne du cinéma et de la télévision. Membre de la SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques à Paris, Bruxelles et Montréal), il a été en Yougoslavie un des fondateurs de l’Académie des arts et des sciences du cinéma (AFUN-Akademija za Filmsku Umetnost i Nauku) et un des fondateurs et le président du FEST (le Festival des meilleurs films étrangers de Belgrade). Aleksandar Petrović a été le président ou membre du jury de nombreux festivals nationaux et internationaux (il fut membre du jury du 17e Berlin International Film Festival en 1967 et du Festival de Cannes en 1971). En 1973 Aleksandar Petrović est renvoyé de l’Académie du cinéma et son passeport lui est confisqué. Il rentre alors dans une période de disgrâce en Yougoslavie qui durera dix-huit ans. Il est considéré une personne dangereuse et gênante pour le régime. n’est que dans les années 1990 que le Tribunal lui donnera officiellement raison en concluant qu’il s’agissait d’une «inacceptable disqualification politique». Aleksandar Petrović précisera que c’était une machination politique qui le visait personnellement. Son statut d’enseignant sera rétabli. Aleksandar Petrovic a laissé derrière lui d'innombrables textes. Depuis 1949 jusqu’à la fin de sa vie il a écrit pour de nombreux journaux et revues spécialisées, aussi bien yougoslaves que mondiaux. Durant des années il fut critique de cinéma, essayiste et journaliste. Il est l’auteur de centaines d’articles sur le cinéma et la théorie cinématographique. Vers la fin de sa vie Aleksandar Petrović écrit aussi des articles sur la politique et s’engage activement pour la démocratie. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (57e division). Le Festival de films d’auteurs de Belgrade (FAF) a été créé en 1995 en l’honneur d’Aleksandar Petrović. Le grand prix porte son nom du grand prix Aleksandar Saša Petrović. ... Source: Article "Aleksandar Petrović" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.