François Migeat, né le 20 novembre 1940, à Charenton-le-Pont, est un romancier, scénariste, réalisateur de cinéma et opérateur de prises de vues français. François Migeat est né d'un père saintongeais, Jean Migeat, entrepreneur, et de Suzanne Julien, artiste peintre. Très jeune, il est envoyé à la campagne dans le Toulousain, le Morvan puis l’île d'Oléron, qui devient son pays d’adoption. En 1958, après avoir obtenu son baccalauréat, il devient employé de la Compagnie des Chargeurs Réunis et navigue vers les pays du nord de l’Europe et sur les côtes d’Afrique, tout en suivant parallèlement les cours de l’École nationale de la Marine marchande. En janvier 1962, alors que la guerre d'Algérie est en cours, la Marine nationale le convoque pour ses obligations militaires. Revenu à terre, il exerce plusieurs petits métiers de subsistance, tout en s’initiant en autodidacte à la photo et au cinéma. En 1963, son premier court métrage d’amateur le fait remarquer par le réalisateur Jacques Baratier, qui le pousse à continuer dans cette voie. Migeat réalise Karomama en 1965, son premier court-métrage professionnel, qui lui vaut des commentaires positifs par la critique de la revue Midi minuit fantastique. En 1966, Jean Obé lui demande d’écrire avec lui une pièce pour la jeunesse, Le Pikioulia, monté au Théâtre des Amandiers en 1967. Par la suite, Migeat écrit des spectacles de café-théâtre joués à La Vieille Grille, à L'Écluse, à L’Échelle de Jacob, à la Tertulia d’Oléron et au Festival d'Avignon. En 1969, il intègre la Compagnie Serreau-Perinetti, pour assister Jean-Marie Serreau comme directeur de production et scénographe avec Jean-Michel Folon. Après mai 68, il crée de courts métrages avec des collègues réalisateurs, également techniciens (Philippe de Poix, Jean-Louis Ughetto, Philippe Durand, Jean-Louis Berdot, Jean-Yves Rousseau…), le groupe Unité Zéro, collectif de production, de réalisation et d’intervention qui permettra de réaliser en deux ans une dizaine de courts métrages hors système. À partir de 1970, tout en continuant ses activités d’opérateur de prises de vues dans le cinéma commercial, il effectue pendant dix années une série de reportages, de témoignages, de films ethno-sociaux, militants, tiers-mondistes ou iconoclastes (Scopcolor, Ministères des Affaires étrangères et de la Coopération, Paris Match Films, Iforep, Les Productions de La Lanterne ou autofinancement, etc.). En 1972, il part plusieurs mois en Côte d'Ivoire pour les Films de La Lagune et le réalisateur Désiré Écaré et tourne comme opérateur et directeur photo, un long métrage qui deviendra Visages de femmes et obtiendra le Prix de la critique internationale au Festival de Cannes 1985. Le Centre national du cinéma lui accorde sa carte professionnelle. En 1977, Aimé Césaire le fait venir à Fort-de-France. Il s’ensuit, pour Migeat, la réalisation de plusieurs films comme conseiller technique, opérateur ou coréalisateur. Toujours en Martinique, il tourne son premier long métrage de fiction, Le Sang du flamboyant. Le film ne rencontre pas un l’accueil escompté à Paris. ... Source: Article "François Migeat" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.